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#1 12-03-2009 23:45:46
hadopi en direct live from l'assemblée nationnale
ça se passe par là:
http://www.assemblee-nationale.fr/13/se … direct.asp
je ne sais pas jusque quand dureront les débats, mais c'est vraiment trés instructif
A VOIR ABSOLUMENT !!!!!!!!
y'a une equipe que quelques oposants qui met vraiment le doigt sur les problèmes de base de cette histoire et les partisants de la loi font preuvent d'une mauvaise foi gerbante. la loi est bien partie pour être votée dans son intrégalité en l'etat. chaque amendement est rejeté. l'un après l'autre, malgrès des arguments parfois irréfutables.
c'est ignoble, revoltant....
le seul truc qui me fait plaisir, là, c'est que c'est aussi public et diffusé sur internet.
le seul truc qui me ferait plaisir, c'est que cette masquarade soit vue par un maximum d'internautes.
écoutez les débats, les interventions des oposants, et la façon dont leurs préocupations sont traitées: voilà ce qui nous gouverne.
dead ?
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#2 13-03-2009 09:24:06
Re : hadopi en direct live from l'assemblée nationnale
erci nico..
..on se croirait revenu au temps de la DAVDSI...
ils ont fait pété leur nombre de connexion , un records !!!!
et les débats sont repoussés au 31 mars.....
Il m'est odieux de suivre autant que de guider. (Nietzsche)
The lady in the radiator - ERMC
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#3 13-03-2009 15:57:42
Re : hadopi en direct live from l'assemblée nationnale
salut,
moi y'a un truc qui me désespère concernant ces problèmes de piratage (et donc de droits) sur le net, c'est la mauvaise foi des uns et des autres.
car finalement de quoi s'agit il?
Tout d'abord d'un piratage, c'est à dire l'exploitation d'un bien qui appartient à autrui, cet autrui étant protégé à la fois par la loi et éventuellement par les termes des contrats d'exploitation de son oeuvre.
le fait que cela porte ou non préjudice à l'industrie du disque ou du cinéma n'a rien à voir. peu importe le soit disant manque à gagner ou le nombre supplémentaire de chômeurs.Va t on autoriser le vol des voitures sous prétexte qu'il ne porte atteinte aux ventes de voitures neuves? va t on autoriser le squat au motif fallacieux que la vente de logements neufs se porte bien? va t on autoriser le meurtre sous prétexte que la natalité est en hausse?
non évidemment...
donc d'un côté des pirates qui s'approprient le bien d'autrui et de l'autre un Etat qui cherche des motifs pour renforcer une loi qui de toute façon existe déjà (la propriété privée étant reconnue en France)
le deuxième "étage "de la fusée concerne "l'exception culturelle". Un bien dit "culturel" devrait être accessible à tous sous prétexte qu'il est culturel justement.
pas con..
mais deux remarques quand même!
en quoi le dernier Pussycat Dolls est il culturel? En quoi le dernier navet sorti sur nos écrans est il culturel? Si tout film est culturel alors les films porno sont culturels aussi....la moindre musique de pub est culturelle...en êtes vous bien surs? si Adamo et dalida sont culturels, alors Coca Cola, Apple ou Ferrari sont culturels? Vite chez mon marchand de voitures...
ensuite, si le bien culturel doit être mis à la disposition de chacun, pourquoi pas? mais n'est ce pas au créateur et donc au propriétaire de l'oeuvre de décider si celle ci doit être donnée ou vendue? et sous quelles conditions? que diriez vous si d'autres décidaient à votre place que votre appartement est culturel et qu'il peuvent donc y emménager en toute tranquillité?
est ce donc à l'internaute de décider si tel bien doit être mis à la disposition de chacun? N'existe t il pas justement des licences libres pour permettre de donner, sous certaines conditions parfois, un libre accès à ses oeuvres? (vous devriez le savoir à RSR quand même....non?)
je pense donc que dans ce pataquès juridico- politico- médiatique, il serait temps que chacun réfléchisse à sa position: l'Etat , les artistes (qu'on entend peu finalement...), "l'industrie du spectacle et de la culture" et les internautes, bien entendu.
Et qu'on trouve une solution intelligente ensemble...et qu'on arrête de se balancer à la tête des conneries à longueur de journées...
salut
Sample Music for Simple Fun
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#4 13-03-2009 20:27:50
Re : hadopi en direct live from l'assemblée nationnale
le problème est à mon avis, justement, sur la notion de propriété et de vol.
je suis pas en train de dire: m'en fout, faites ce que vous voulez avec mes morceaux, avec tous les morceaux, etc.
d'ailleurs j'utilise une cc by-nc-nd.
mais
comparer le téléchargement à du vol, je trouve ça.... un peu rapide.
lorsqu'une personne est volée, elle se retrouve avec quelquechose en moins.
une maison, une voiture, une baguette de pain... ok. c'est du vol.
lorsqu'un morceau est téléchargé ou copié... l'auteur a toujours son morceau. il n'est déposédé de rien du tout.
quand on vole un scud dans un magasin, c'est le support qui est volé. y'a un CD en moins kekpart dans les rayons.
mais les morceaux sur le CD sont... quoi ? volés ?
on parle d'un truc que la technologie rend duplicable à volonté.
comment peut-on continuer à parler de propriété, de la même façon qu'en ce qui concerne les biens materiels, en parlant d'un fichier ?
ATTENTION: encore une fois, je suis pas en train dire qu'il faut rendre tous les fichiers publics, etc.
disons que je pense qu'il serait temps d'avoir une autre approche que celle qui consiste à calquer les usages des biens materiels aux usages des biens numériques.
la gestions des biens materiels, et leur économie, repose sur le principe de rareté
la gestion des biens numériques repose sur.... quoi ?
dead ?
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#5 13-03-2009 22:37:50
Re : hadopi en direct live from l'assemblée nationnale
Tu vois, ce que tu dis là est intéressant...
si je réagis today, c'est que mercredi j'ai entendu une émission sur RTL où des "pirates" tentaient de se justifier...avec des arguments "bidons", genre "droit d'accès à la culture" ou "pas assez riche pour me payer le DVD"...et j'en passe.
la question que tu poses nous interroge sur le prix des choses. et leur valeur. et ce à quoi nous voulons arriver.
je ne suis pas d'accord avec toi car j'ai toujours été dans le business et j'ai forcément une autre approche.
chaque fois que quelqu'un télécharge illégalement un titre, il crée plusieurs problèmes:
* un problème de propriété intellectuelle. Le morceau est la propriété de quelqu'un d'autre et on lui doit donc une rémunération ou des obligations. La France est un des pays qui a la législation la plus féroce à ce propos et ceci depuis longtemps. C'est tant mieux pour nos artistes et leurs oeuvres ou nos ingénieurs pour leur brevets.La propriété intellectuelle est aussi importante que la propriété matérielle. le problème est le suivant: le "grand public" n'a découvert cette notion que depuis environ 15/20 ans (avec les samples au début). Il faut lui expliquer en quoi cela consiste. tout simplement.
* tu dis qu'il n'y a pas "vol" car l'objet n'a pas été dérobé (le CD par exemple). Si tu loues ton appart et que les locataires ne paient pas, il te reste néanmoins l'appart, non? es tu prêt à louer ton appart gratuitement?
*le coût du support par rapport à la valeur "artistique". le support lui même (le CD) ne vaut rien. c'est la création qui apporte la plus value au titre. sinon, tu trouverais des CD enregistrés au prix des CD vierges.
Mais car il y a un mais...
chaque évolution technologique crée des situations nouvelles et la loi est normalement là pour s'adapter à ces situations inédites. rien n'est jamais figé et c'est ainsi que nos sociétés avancent...
la solution, à mon avis, ne consiste pas à gueuler, de part et d'autre sur le comment faire pour télécharger d'un côté et comment empêcher le téléchargement de l'autre.
A mon avis, la question est plutôt: comment trouver un équilibre, une solution nouvelle à ces situations inédites pour que chacun y trouve son compte?
en gros:
comment protéger et rémunérer l'artiste et son oeuvre? ==>l'artiste
comment rémunérer la production (qui a pris un risque et engager des coûts)? ==> "l'industrie"
comment faire respecter la loi sur la propriété intellectuelle? ==>l'Etat
comment permettre à un plus grand nombre d'avoir accès à la musique et au cinéma à un moindre coût? ==>l'internaute.
Tu dis que le prix des choses matérielles est fonction de leur rareté: c'est faux. il est fonction de l'attente qu'en ont les gens (l'envie), de la facilité qu'il leur est donnée de l'acquérir (le crédit) ou de la "rareté présumée et à venir" d'un bien "par rapport à son utilisation future ou présente" (ex: cours des matières premières). la valeur, et donc le prix des choses, fluctue car l'envie, le crédit ou les anticipations faites fluctuent aussi.
L'or est rare et pourtant sa valeur n'a cessé de baisser au cours de ces 30 dernières années.
les biens intellectuels ne suivent pas cette règle car ils sont uniques. il n'existe qu'un seul "smoke on the water"et il n'en existera jamais un autre. Il ne faut pas confondre le support (le disque duplicable) et l'oeuvre (unique). Elles sont donc rares (contrairement à ce que tu dis) mais peu chères unitairement du fait de leur duplication possible (un Van Gogh est cher car non duplicable)
Contrairement à ce qu'on raconte ce n'est pas le numérique qui pose problème. la reproduction à l'identique ne crée pas la difficulté. c'est la diffusion qui est en cause: le fait qu'il ne s'agisse plus d'échanges ou de prêts de personne à personne mais bien de la mise à disposition de l'oeuvre d'un artiste à une masse de gens indéterminée, proche des conditions du marché mais sans en respecter les règles. cela revient à créer un circuit parrallèle de distribution qui par sa taille crée un préjudice aux ayants droits de l'oeuvre.
mais le plus incroyable dans toute cette affaire, c'est que les sites et labels de musique libre se mettent à défendre les pirates alors qu'ils savent qu'il existe une solution qu'ils prônent par ailleurs: les licences libres (qui soit dit en passant ont leur contrainte: ex de ton by-nc-nd que j'utilise aussi!)
cela aboutit forcément à un amalgame musique libre= piratage qu'il vaudrait mieux éviter pour l'avenir. Nous n'avons rien à branler des problèmes de piratage de fichiers payants puisque nous ne proposons rien de tel!
j'aime la musique, j'en fais et j'en télécharge...mais légalement. soit en payant soit en téléchargeant des musiques sous licences libres (le plus souvent).
et c'est parce que j'aime la musique que je respecte les artistes et les gens qui bossent pour eux ou avec eux.
Dernière modification par odinho (13-03-2009 22:59:38)
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#6 14-03-2009 02:09:42
Re : hadopi en direct live from l'assemblée nationnale
oui odinho, la discution est bien là
d'accord avec toi sur la valeur qui dépend aussi de l'envie, de la demande.
disons qu'une envie existe (ou une demande) parce que du point de vue de la personne qui a cette envie, il y a un manque (d'ou l'envie) et ce manque, de son point de vue, se traduit donc d'une certaine manière par une impression de rareté (enfin bon, là, c'est peut-être un peu capilotracté...)
je ne suis pas convaincu par contre par l'analogie avec l'appartement. Si je le loue à des locataires, qu'ils payent ou non leur loyer, à partir du moment où ils occupent les lieux, l'appartement est inutilisable pour moi ou pour un autre locataire. je suis donc bien dépossédé d'un bien dont je n'ai plus la jouissance... tant que les locataires y sont.
sinon, à fond d'accord avec le coté unique de l'oeuvre, je ne dis pas le contraire.
ce qui est duplicable, c'est bien sa représentation (numérique ou analogique d'ailleurs), et c'est de la valeur de cette représentation dont il est question par exemple avec l'HADOPI.
La valeur marchande basée sur la duplication d'une représentation d'un de mes morceaux m'interesse... dans la limite du prix, heu... technique. abonnement au FAI, facture EDF ou support CD...
Je serais incapable de donner une valeur marchande au morceau en lui-même, si ce n'est par exemple dans un contexte commercial. Si une personne, ou un groupe de personne montent une action à but lucrative et y intègrent l'utilisation d'un de mes morceaux, le contexte a des chances (mais c'est pas dit...) de lui donner une valeur marchande. Dans cette situation particulière, oui, pourquoi pas.
Enfin, honêtement, pour ce qui est de la relation de cause à effet entre le téléchargement massif et la chute des ventes, je sais pas.
les meilleurs ventes sont aussi dans les tops du piratage
...
le truc auquel je pense, ce serait un truc du genre (puisque les boulangers sont à la mode ces temps-ci) :
ce que je paye, c'est pas tant la baguette que le savoir-faire et l'implication du boulanger dans son activité.
ou un truc comme ça...
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#7 14-03-2009 10:23:54
Re : hadopi en direct live from l'assemblée nationnale
discussion intéressante...
il faut noter que hadopi n' est malheureusement pas uniquement une loi de "LUTTE CONTRE LE PIRATAGE", mais plus une sorte de "loi prétexte".
je m' explique:
sans pour autant cautionner l' acte de piratage, que je comprends, nombreuses et nombreuses études ont montrée , démontrée que le piraatge en lui même n' est en rien responsable de la chute vertigineuse des ventes de disque ou de place de cinéma... et je n' y reviendrait pas car je dirais même : au contraire !!!! bon ok il doit y avoir un "manque à gagner", mais encore pas si sur autant l' achat de produits dérivés, le buzz etc doit rapporter...
Attention mon propos ne concerne uniquement que le piratage à titre "individuel", privée , pas le piratge a but commercial, de revente etc
tes argument pascal ont été maintes fois entendu : qui vole un oeuf vole un boeuf ....
Sauf que: les plateformes, site de musique libre ne défendent pas un DROIT DE PIRATAGE, et se serait reduire cette dangereuse loi liberticide uniquement à cela ( ce que veut fait en faite le gouvernement).
* loi liberticide car sans un droit de procès, de justice, une autorité privée ( bien qu' assermentée par l' état) aura le droit de couper un accès à internet sans passer par un juge !!! la milice du net sera mise en place.
* pas de droit de défense donc
*on sait qu' avec l' apparition du WIFI, il est difficile de securiser son reseau (alors que pour moi le WIFI devrait etre ouvert, permettant un vaste reseau permanant de connection etc etc), donc facilement.;PIRATABLE
* HADOPI imposera une seule chose: que ce que l' on nomme "la culture" ( vaste terme je le conçois) deviendra par promulgation de loi, un bien INDUSTRIEL QUI DOIT SE VENDRE: cela à nouveau nous le combattons.
et la et un point d' achoppement avec mon idée de la chose...
* hadopi effectivement pose le postulat indéniable que la culture , bien marchand, se doit d' etre chère et non accessible à tous bref: TOUS SE MONNAYENT ET SE VEND....
* HADOPI est anti constitutionnelle: oui du fait même de sa génése, impulsée par les lobby de l' industrie du divertissement qui au lieu d' analyser le pourquoi de leur chute ( une non adaptation au changement technologique principalement) s' arqueboute sur leur système désuet et tape sur les petits...
* OUI il faut le dire: l' accès à la culture coute cher..;; que mettre en place alors pour une grosse majorité de gens qui se retrouvent sur le careau?:place de ciné à 10 euros, scud a 20 etc.... la seule chose concédée est d' écourter le temps de diffusion entre sortie ciné et TV (enfin sur canal si tu as la thune pour te payer le décryptage
* hadopi souhaite une uniformisation des moyens technologiques d' ou la réticence à mettre en place l' interopérabilité...hadopi ouvre la porte à crosoft en grand, trés grand....
* hadopi nie ( et là ça parle de nous) l' existence de contenu libre et légal ( je n' emploi pas le mot "gratuit " de façon délibérée) donc des licences CC et autres, que ces contenus sont aussi échangés sur les réseaux P2P....
voila en gros et vraiment rapidement....
le danger donc est de résumer HADOPI au vol de baguette dans une boulangerie ou à 5 gus bourgeois dans un garage....l' arbre qui cache la forêt.
Au lieu d' hadoper, je pense effectivement qu'une grande réflexion sur "l'accès à la culture" et surtout sur une réforme nécessaire du droit d' auteur seraient beaucoup plus efficace...
voila pourquoi RSR se mobilise contre hadopi....on ne défend pas que " les vilains pirates"...
au plaisir de lire vos réactions....
Il m'est odieux de suivre autant que de guider. (Nietzsche)
The lady in the radiator - ERMC
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#8 14-03-2009 11:45:08
Re : hadopi en direct live from l'assemblée nationnale
Attention collègue, ne confondons pas tout!
tout d'abord, comme je l'ai déjà dit, il est ridicule de mettre en relation le piratage et la baisse des ventes. le vol de voitures n' jamais empêché celles ci de se vendre, fort heureusement d'ailleurs.
l'argument est donc fallacieux et surtout hors de propos car ce n'est pas de ça dont il s'agit. Certains l'utilisent pour faire peur, tout simplement.
Ensuite, même si j'ai utilisé cet file "hadopi" pour m'exprimer (c'est peut être maladroit de ma part), je lance la discussion sur le fond et non pas sur la forme. la loi n'est que la forme , du moins à mon avis.
et je pense que c'est bien là que le bât blesse. On se concentre davantage sur la forme (mort a hadopi!!!) que sur le fond. (soit dit en passant quand tu brûles un feu rouge, tu écopes d'une amende illico et tu n'as pas l'impression que le brave gendarme fasse quelque chose de liberticide, mais c'est encore un autre débat!)
Mon but n'est ici pas de polémiquer (d'autres d'en chargent) mais bien de poser certaines questions, vis à vis du droit et principalement du principe de propriété intellectuelle.
Pour en revenir aux sites "libres" je pense qu'ils peuvent aujourd'hui prendre une part importante dans le débat (qui va durer à mon avis. la loi, même votée, sera sans cesse modifiée au fil des évolutions techniques et sociales) non pas en s'opposant, et par là même, en provoquant un amalgame entre "libre "et "piratage" (je n'ai pas dit que les libres défendaient le piratage, j'ai dit qu'on pouvait croire qu'ils le font. Nuance...)
oui, tu as raison.
le problème est: quid de la propriété intellectuelle, à l'heure de la dématérialisation. comment protéger les intérêts de chacun dans le respect de l'autre? comment passer de l'acte "j'achète un disque" à l'acte "j'achète de la musique"
je crois que ce qui arrive est une chance pour les licences libres. car elles ouvrent un espace de liberté partagé (même si elles finiront vraisemblablement à être victimes des pirates elles aussi?).
nous devons réfléchir aux actions à mener fin de mettre à la disposition du plus grand nombre les oeuvres sous licence libre. le moyen le plus sûr de mettre la musqiue à la portée de tous (sans jeu de mots) est bien de développer cet aspect de liberté et de partage.
Ensuite, la bête (hadopi, la SACEM et les autres) mourra toute seule.
j'ai quelques idées. je vous en ferai part bientôt . mais je pense qu'il faut que la musique libre sorte d'internet (du moins en partie). Pour la partie internet, il va falloir créer nos propres outils pour éviter la confusion et l'amalgame.
mais je pense que chacun dans notre coin, nous pouvons agir.
A +
(super chouette, cette discussion!)
Sample Music for Simple Fun
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#9 14-03-2009 14:53:02
Re : hadopi en direct live from l'assemblée nationnale
un aspect qui crédite, à mon avis, la démarche des LO, c'est qu'elle intègre l'idée que la représentation n'est pas l'oeuvre. Il faut bien sûr une oeuvre, à un moment donné, pour qu'il y en ait une représentation. Mais l'oeuvre a sa valeur, indépendante de la valeur de sa représentation (qui coûte en electricité, matière première pour CD, DD...). Pour l'oeuvre, la duplication n'a pas de valeur.
Mais une représentation qui est modifiée, c'est par contre un acte en rapport avec l'oeuvre (et plus seulement son support). c'est quelque chose qui, du point de vue de l'oeuvre, a une valeur.
Une personne qui se contente de dupliquer une représentation n'intervient pas dans l'oeuvre. Pour l'oeuvre, cette personne est anonyme, comme devrait l'être l'ensemble des personnes qui copient, partagent et diffusent des représentations d'oeuvres. Mais dès qu'une personne intervient dans l'oeuvre pour la modifier ou l'intégrer dans un contexte qui lui donne un sens particulier, cette personne devient alors, en quelques sorte, co-auteur. Il en résulte une autre oeuvre. Cette nouvelle oeuvre est à son tour unique, avec sa valeur... Puis on a à nouveau, éventuellement, des représentations, dont la duplication n'a de valeur que du point de vue de EDF/FAI/CD/DD etc. Et on retourne du coté des "anonymes".
HADOPI se focalise sur la duplication.
Donc HADOPI se focalise sur les valeurs du point de vue des EDF/FAI (etc).
La difficulté, là, c'est donc le coté anonyme des personnes concernées. Du point de vue de l'oeuvre, leurs actions sont sans valeur. Ces personnes sont, de part leur non-implication, anonymes. par nature en quelque sorte.
Mais dès qu'une personne modifie l'oeuvre, ou la sample ou l'intègre dans un contexte qui lui donne un sens particulier, de nature, de part son action, cette personne se fait connaitre.
Mais ce ne sont pas ces personnes que cherche HADOPI.
----- edit ------
La question que je me pose, du coup, plutôt que de savoir comment réussir à mettre la main sur cette foule d'anonymes, c'est... avons-nous besoin d'une loi qui s'interesse à ceux qui participent à l'oeuvre, son évolution, ses mix... ?
...
Dans les politiques de sécurisation des logiciels, y'a une approche qui consiste à tout autoriser par défaut, et à ne définir que ce qui est interdit. Si une action est reconnue comme étant interdite, elle est refusée. Si aucune définition ne colle à l'action, elle est autorisée. L'autre approche consiste à tout interdire par défaut à ne définir que ce qui est autorisé. C'est comme ça que fonctionne le CPI à la base. Par défaut, l'auteur a tous les doits et tout ce que l'auteur n'a pas défini est refusé... et c'est aquis que la duplication fait partie des droits qui doivent être explicitement donnés par l'auteur.
L'imbroglio, là, c'est que le CPI empiète sur les valeurs EDF/FAI et consort. Du coup, faut pas s'étonner que de leur coté, ils nous racontent aussi un peu leurs valeurs... :roll:
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#10 14-03-2009 16:50:38
Re : hadopi en direct live from l'assemblée nationnale
Dans les politiques de sécurisation des logiciels, y'a une approche qui consiste à tout autoriser par défaut, et à ne définir que ce qui est interdit. Si une action est reconnue comme étant interdite, elle est refusée. Si aucune définition ne colle à l'action, elle est autorisée. L'autre approche consiste à tout interdire par défaut à ne définir que ce qui est autorisé. C'est comme ça que fonctionne le CPI à la base. Par défaut, l'auteur a tous les doits et tout ce que l'auteur n'a pas défini est refusé... et c'est aquis que la duplication fait partie des droits qui doivent être explicitement donnés par l'auteur.
L'imbroglio, là, c'est que le CPI empiète sur les valeurs EDF/FAI et consort. Du coup, faut pas s'étonner que de leur coté, ils nous racontent aussi un peu leurs valeurs... :roll:
sachant qu'ily a toujours moyen de biaiser par des évolutions technologiques en évolution perpetuelle, doit-on légiférer de façon permissive (tout est possible sauf...) ou repressive (tout est interdit sauf...).
Effectivement, Hadopi met plus au premier plan le côté propriété que l'intellectuel, le chiffre que la valeur. Mais cette dernière (tout comme le prix de l'or ?) fluctue dans le temps. Pour Van Gogh, ce n'est pas le fait que son oeuvre soit non duplicable (ce qui est faux car un bon peintre peut en faire une copie quasi conforme) qui la rend chère. Il est mort dans la misère.
La complexité de la chose est qu'il y a plusieurs débats en un :
le technologique,
l'artistique
l'économique
qui n'ont pas vocation à être nécessairement liés.
Allons voir si les autres rêvent encore...
http://www.troisptitspoints.net
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#11 17-03-2009 21:58:50
Re : hadopi en direct live from l'assemblée nationnale
exactement. y'a plusieurs... domaines (?) qui interviennent.
d'ailleurs, c'est à mon avis ce qui compte le plus, maintenant, comparé à la duplication.
la duplication est devenue accessible à tellement de personnes qu'elle a plus beaucoup de valeur marchande en soi.
et la publication devient facile. tellement facile, à vrai dire, que maintenant, ce qui a de la valeur, c'est ce qui permet de trouver ce qu'on cherche.
y'a qu'à voir le succès phénoménal de Google...
Mais ça se retrouve aussi du coté des plateformes qui bénéficient d'une certaine notoriété dans leur domaine.
J'ai des chances de trouver des solutions HTML, javascript ou CSS en me rendant sur Alsacréation par exemple.
Le boulot, de nos jours, concernant les fichiers numériques, c'est de trouver un moyen efficace, ergonomique (etc) pour accéder aux données qui vont bien. c'est tellement énorme, tout ça, y'a tellement de choses. ce qui permet de s'organiser là-dedans, de s'y retrouver... ça, ça a de la valeur.
dead ?
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#12 18-03-2009 23:06:48
Re : hadopi en direct live from l'assemblée nationnale
ceci dit, et tant que j'y suis à chercher ce qui a de la valeur...
plus haut, je parle uniquement des copies et de leur diffusion.
mais y'a aussi bien sûr les concerts. là, c'est le boulot des tourneurs, des gérants de salles, des ingés son, etc.
et là encore, si l'artiste doit investir pour rassembler ces compétences, le public a des chances d'y trouver aussi son compte.
enfin voilà: c'est donnant/donnant. Et un artiste peut même imaginer faire des bénéfices
bon
mais, me direz-vous, en ce qui concerne l'acte de création, à la base, l'artiste donne aussi.
ok. mais faut savoir aussi comment on aborde ses créations.
Si un gus vous dit: "fais-moi un morceaux", alors j'imagine que vous êtes en droit de lui demander des sous.
mais si ça vous pète, comme ça, de faire un morceau, parce que vous en avez envie, vous allez demander des sous à qui ?
[mode troll = on]
enfin bref: vouloir une rénumération sur le simple fait que le support soit copié, en arguant du fait que l'oeuvre qui s'y trouve a une valeur, ça a furieusement tendance à me faire penser à la taxe sur les supports numériques.
[mode troll = off]
--------------- edit -----------
Là, ça rejoint un des principaux problèmes (du moins à mon sens) du commerce. enfin, de la façon dont on l'aborde.
Y'a en gros deux façon de travailler: soit vous bossez à la commande et vous attendez qu'on vous demande quelquechose avant de vous investir. dans ce cas, y'a pas de lézard, comme on dit. Soit vous faites ce qu'on appelle un business plan. Vous investissez dans quelquechose, sans qu'il y ait de demande, mais parce que vous avez évalué que la demande finira par venir et que vous pourrez alors rentrer dans vos frais, voire faire des bénéfices. Là, c'est bien sûr risqué. Mais ça fait partie du jeu, si je puis dire.
Mais produire sans commande ni aucun business plan et se plaindre après que y'a pas de rénumération... je trouve ça un peu gonflé.
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#13 19-03-2009 10:43:48
- theesound
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Re : hadopi en direct live from l'assemblée nationnale
A regarder et écouter, interview intéressante (de son point de vue) de Cerrone qui a mis son dernier album en téléchargement "libre" durant quelque jour avant sa sortie : http://cerrone-disco.skyrock.com/
La musique est un cri qui vient de l'intérieur...(BL)
En ligne
#14 19-03-2009 20:28:03
Re : hadopi en direct live from l'assemblée nationnale
oh punaise, skyrock.com.
même pas peur
bon, effectivement, comme tu dis:
interview intéressante (de son point de vue)
la musique sur le net, c'est uniquement pour se faire connaître.
moui...
ça se défend
et donc en faisant cette interview, le gars se fait connaître. c'est cohérent quoi
Et donc lui aussi fait bien la distinction entre l'oeuvre et son support. ce dernier n'ayant comme unique valeur que de faire connaïtre.
bon
on est d'accord sur la distinction entre l'oeuvre et le support et sur le fait que la valeur, concernant l'oeuvre, se crée plutôt dans ses interactions avec d'autres oeuvre (enfin lui il parle de jeux vidéos et de musique de pub, mais l'idée est là). Mais je trouve c'est un peu poussé sur le coté "se faire connaître"... disons que ça pourrait cadrer avec le gars qui a une démarche commerciale et qui part à l'assaut du marcher. en gros. bon, pourquoi pas. mais je trouve qu'il généralise quand même un peu vite l'usage d'internet.
on peut être sur Internet en étant plus dans la démarche de proposer, mettre à dispo, rendre accessible (plutôt que de s'imposer, de se faire connaître...).
mais là je chipote (enfin perso, je trouve cette distinction fascinante, mais les goûts et les couleurs....)
Quoi qu'il en soit, tout le monde à l'air de s'accorder sur le fait que c't'internet, là, ça aura au moins permis d'envoyer paître le formatage.
L'art formaté est en crise : si on ne l'aide pas, il va bientôt mourir :terminator:
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#15 31-03-2009 18:43:20
Re : hadopi en direct live from l'assemblée nationnale
les débat ont repris, par là:
http://www.assemblee-nationale.fr/13/se … direct.asp
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#18 02-04-2009 20:02:36
Re : hadopi en direct live from l'assemblée nationnale
tiens, par exemple, à l'instant:
bon, un article de la loi (9bis) prévoit qu'une éducation concernant les "dangers du téléchargement" soit dispensée dans les filières informatiques.
là : un amendement est proposé pour étendre les élèves concernés aux étudiants dans les filières artistiques.
là-dessus : un sous-amendement est proposé pour étendre les notions éduquées... aux licences ouvertes
le rapporteur de la loi régit: pas necessaire de prévoir "ça". il lache "ça" comme un truc immonde dont il faut se débarasser. sans déconner.
enfin, vous l'aurez deviné, le sous-amendement est rejeté
l'amendement, lui est bien sûr accepté
dead ?
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#22 02-04-2009 22:05:34
- theesound
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Re : hadopi en direct live from l'assemblée nationnale
il y a encore foule... comment veux tu avoir confiance en la politique...Je le trouve d'une arrogance inouï ce rapporteur...
La musique est un cri qui vient de l'intérieur...(BL)
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#23 02-04-2009 22:15:11
Re : hadopi en direct live from l'assemblée nationnale
oui, et encore... là, ils sont fatigués... ils ont tous plus ou moins hâte d'en finir.
mais c'est clair, y'a une vague puante qui plane ici est là dans c't'hémicycle.
y'a un soutient et un poids flagrant du gouvernement qui donne aux partisants du projet une espèce d'assurance gerbante.
dead ?
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#24 02-04-2009 22:17:33
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#25 02-04-2009 22:21:35
- theesound
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Re : hadopi en direct live from l'assemblée nationnale
il me saoule ce petit c....
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