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#1 07-02-2007 13:43:13
steve jobs [apple] analyse les drms...et les enterrent.
Avec le succès grandissant du lecteur iPod et de sa plateforme de téléchargement iTunes, un certain nombre de critiques se sont élevées, réclamant une interopérabilité des fichiers afin que ceux-ci puissent être lus sur d’autres lecteurs que l’iPod mais aussi que des fichiers protégés provenant d’autres plateformes puissent être lus sur cet iPod. Quelles sont donc les alternatives pour le futur ? J’en vois trois possibles.
Pour commencer, il faut rappeler que tous les iPods lisent des fichiers ne possédant aucun DRM (Digital Rights Management) et encodés dans un format ouvert tel que le MP3 ou l’AAC. Autrement dit, les utilisateurs d’iPods peuvent acquérir leurs fichiers musicaux de nombreuses sources, y compris de leurs propres CDs, grâce au logiciel spécifique iTunes Jukebox, fonctionnant aussi bien sur Mac que sur Windows et qui encode automatiquement les fichiers lus aux formats AAC ou MP3.
Le seul souci auquel sont confrontés les utilisateurs provient des conditions de vente des fichiers musicaux sur iTunes : étant donné que la société Apple ne possède pas ou ne contrôle pas la musique, elle doit passer par l’acceptation de licences auprès des quatre grandes Majors, Universal Music, Sony-BMG, Warner et EMI, qui, en retour, ont exigé, de la part de la société Apple, la mise en place d’un certain nombre de protections afin que leurs contenus ne soient pas copiés illégalement. Une des solutions exigées par ces Majors a été la mise en place de DRMs, grâce à un logiciel particulier et secret enrobant les contenus proposés sur iTunes d’une couche de protection empêchant ces contenus d’être lus sur des lecteurs non autorisés .
La société Apple a, cependant, négocié un certain nombre de points pour permettre, notamment aux utilisateurs d’un iPod de pouvoir lire les contenus sur une quantité illimitée d’iPods et sur cinq ordinateurs différents. Une telle clause est unique et n’a pu être obtenue, à l’heure actuelle, par aucune plateforme de téléchargement. A cette clause est, cependant assujetti une condition des Majors, à savoir que si ce système de protection devait être mis à mal par des hackers, la société Apple devrait, dans un délai de quelques semaines, s’arranger pour résoudre le problème, de façon à ne pas se voir enlever tout le catalogue musical proposé par ces Majors.
Pour empêcher toute copie illégale, les DRMs doivent empêcher que des lecteurs non autorisés puissent lire les contenus et bloquer toute lecture de ces contenus protégés, lorsque de tels contenus sont proposés illégalement sur le Net. Pour cela, les DRMs utilisent un logiciel secret, de manière à ce que tout le monde puisse ignorer le mécanisme de leur fonctionnement. En d’autres mots, si un tel système utilise un logiciel de cryptographie, quelque soit son degré de sophistication, il doit aussi s’arranger pour cacher toute clef qui permettrait de débloquer le processus de protection. Or le problème actuel est qu’il existe et qu’il existera toujours dans le monde des petits génies qui adorent découvrir les secrets de fabrication et qui prennent plaisir à publier gratuitement les résultats de leurs découvertes, ce qui oblige les Majors à mettre à jour continuellement leurs systèmes de protection, afin qu’ils soient de plus en plus difficiles à trouver. Il s’agit, en fait, d’un véritable jeu du Chat et des Souris. En ce qui concerne Apple, les DRMs utilisés sont représentés par FairPlay, que la société Apple a toujours réussi à protéger en mettant à jour continuellement, aussi bien la plateforme de téléchargement iTunes que les logiciels du lecteur iPod ou iTunes Jukebox. Ceci a permis à Apple de répondre aux exigences des Majors et d’offrir à ses clients un système très liberal de droits d’utilisation.
Quels pourraient ètre les évolutions, dans le futur ? Trois possibilités s’offrent à la société Apple. La première possibilité serait de continuer dans la voie actuelle et laisser chaque société musicale concevoir son propre système de protection propriètaire. Or, le marché musical est un marché très compétitif ou de nombreuses sociétés investissent de grosses sommes d’argent pour concevoir des lecteurs et des plateformes de téléchargement. C’est ainsi qu’Apple, Microsoft et Sony ont développé des systèmes propriétaire, faisant que la musique vendue sur une plateforme particulière ne peut être lue que sur un lecteur spécifique, ce qui empêche les consommateurs de pouvoir suivre les innovations futures et les limitent dans leur choix de musique. Cela a suscité un grand nombre de critiques qui ont reproché à ces sociétés d’obliger les consommateurs à se limiter à un seul choix de lecteur et de plateforme, ce qui limite leur accès à la musique, mais cela est-il réellement vrai, en pratique ? Fin 2006, les consommateurs avaient acheté plus de 90 millions de lecteurs iPod et plus de deux milliards de chansons sur iTunes, soit une moyenne de 22 chansons achetées par iPod vendu. Or, les études récentes démontrent que les lecteurs iPods contiennent, en moyenne, 1000 chansons et que leur mémoire est généralement pleine. En d’autres mots, cela signifie qu’un iPod ne contient que moins de 3% de chansons achetées sur iTunes et que 97% des chansons contenues dans un iPod proviennent d’autres sources et ne sont pas protégées contre la copie. Tout ceci ne permet pas de dire que le système de protection de l’iPod représente une limitation réelle pour les consommateurs.
La seconde possibilité pour la société Apple serait de licencier le DRM FairPlay à d’autres sociétés, de façon à permettre une réelle interopérabilité entre les différents lecteurs et les différentes plateformes de téléchargement, ce qui pourrait apparaître théoriquement comme une bonne idée pour permettre aux consommateurs d’avoir un plus grand choix musical, tout en permettant à Apple de récupérer les revenus de l’exploitation de sa licence FairPlay. Cependant, ouvrir ce système signifie révéler et diffuser les secrets de son mode de fonctionnement, ce qui risque d’entraîner, immanquablement, des fuites qui, grâce à l’Internet, seront connues du monde entier, en l’espace d’une seule minute et entraîneraient l’apparition de logiciels gratuits capables de désactiver une telle protection, la rendant complètement obsolète. Par ailleurs, il deviendrait très difficile de réparer une telle faille, dans la mesure ou la seule possibilité consisterait à imaginer un nouveau mode de fonctionnement pour le lecteur iPod et la plateforme de téléchargement iTunes, ce qui concernerait des dizaines (voire des centaines) de millions d’ordinateurs à devoir mettre à jour leurs procédures, dans un temps court et parfaitement coordonné. Une telle solution représente un véritable casse-tétes chinois pour toute société obligée de réagir. Autrement dit, si Apple commercialisait son FairPlay, il serait dans l’incapacité de garantir l’efficacité de la protection d’un tel système. C’est vraisemblablement un tel raisonnement qui a poussé récemment la société Microsoft à changer son fusil d’épaule et à mettre en place un format propriétaire, après avoir proposé un modèle de licence plus ouvert.
La dernière possibilité est d’abolir totalement le système de DRMs et d’offrir des contenus musicaux encodés avec des formats ouverts. Dans le cadre d’une telle option, les consommateurs pourraient utiliser n’importe quelle plateforme et n’importe quel lecteur, ce qui représenterait la meilleure solution pour l’ensemble des consommateurs et à laquelle la société Apple n’est pas opposée, si les Majors acceptent, enfin, de lui licencier des contenus sans nécessité d’une quelconque protection. Pourquoi les Majors accepteraient t’elles de faire cela ? Tout simplement parce que les DRMs ont prouvé leur complète inefficacité et ne fonctionneront jamais, dans le cadre de la lutte contre le piratage. Par ailleurs, ces mêmes sociétés continuent à vendre, chaque année, des milliards de CDs non protégés, tout en exigeant des protections au niveau des plateformes de protection, car aucun système de DRM n’a jamais été conçu pour un tel support, ce qui permet à ces CDs d’être recopiés illégalement, avant d’être proposés sur le Net. En 2006, un peu moind de deux milliards de chansons protégées par des DRMs ont été vendues sur les plateformes de téléchargement, alors que, dans le même temps, plus de 20 milliards de chansons contenues dans des CDs non protégés ont été vendues. Autrement dit, les Majors vendent actuellement la majorité de leurs contenus sous une forme non protégée et semble ne pas vouloir changer, pour l’instant, de mode de fonctionnement, dans la mesure ou leurs principaux revenus dépendent toujours de la vente de CDs.
Autrement dit si 90% de leurs revenus dépendent de contenus non protégés, pourquoi s’ennuyer à protéger un secteur actuellement très minoritaire avec des DRMs ? Cela semble être un véritable non-sens, dans la mesure ou la mise en place d’un tel système (création, gestion et mise à jour) limite actuellement le nombre de plateformes potentielles. Si un tel verrou sautait, il est évident que d’autres sociétés s’intéresseraient à un tel marché et seraient susceptibles d’apporter un certain nombre d’innovations, ce qui ne pourrait être que profitable aux Majors. Ce problème des DRMs est en train d’être débattu dans un grand nombre de pays européens qui prônent le renforcement des DRMs. En effet, il ne faut pas oublier que deux Majors et une partie de la troisième ont une origine européenne : Universal Music est sous la propriété d’une société Française, Vivendi. La Major EMI est une société anglaise et Sony-BMG est à 50% sous la propriété d’une société allemande, Bertelsmann. Réussir à convaincre de telles sociétés que commercialiser des contenus sans DRM serait la seule solution à l’interopérabilité reste encore à faire mais la société Apple est prête à tenter de les convaincre.
Steve Jobs
Il m'est odieux de suivre autant que de guider. (Nietzsche)
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#2 07-02-2007 14:57:08
Re : steve jobs [apple] analyse les drms...et les enterrent.
Bon, alors d'accord, j'suis choqué.
Je me demande si c'est pas qu'un discours pour plaire aux internautes et les encourager à utiliser itunes plutôt qu'autre chose parce qu'on "va essayer qu'un jour y'ait plus de drm". Perso, je doute.
Déjà un parce que les majors n'écoutent pas ce qu'on leur raconte tant qu'on leur offre pas des dessous de tables plus gros qu'un château (CF dadvsi...), ensuite parce que apple est très content de son DRM qui fonctionne que sur son iPod : étant la plateforme de téléchargement ayant le plus de titres, c'est la plus utilisées. Ils gagnent donc plus et ont donc plus de fonds pour rester premiers. Et chaque personne "honnête" (et un peu conne ou pas assez geek) qui voudrait écouter ses titres payés sur un baladeur s'achète donc un iPod...
Perso j'appelle ça de la vente liée...
Une autre remarque que j'ai à faire, c'est que le texte est mal traduit :
format ouvert tel que le MP3 ou l’AAC
MP3 et AAC ne sont pas des formats ouverts. Ils sont "DRM-free", ça je veux bien l'entendre, mais ils ne sont pas ouverts dans le sens où ils ne sont pas libres et qu'il faut payer pour faire une implémentation légale d'un quelconque logiciel d'un de ces formats (que ce soit pour la lecture comme pour la compression/création).
[troll]Faites du ogg et du Flac ![/troll]
Bon, au moins, Steve Jobs a compris ce que l'on voulait entendre et le dit. Maintenant reste à savoir si celà est vraiment son mode de pensée et si ça va donner quelque chose...
Désolé de faire mon pessimiste mais j'ai appri à ne pas me réjouir trop vite dans ce domaine là.
Dernière modification par fonji (07-02-2007 14:59:32)
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#3 07-02-2007 21:06:27
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Re : steve jobs [apple] analyse les drms...et les enterrent.
ouaiche, les rigolos...
Enfin je me répète , avoir un écouteur constamment dans les oreilles avec des Zic préfabriquer usine- produc-majors, pas bon pour la santé et le steve j'ai du mal a le croire le gus
je sent qu'ils vont nous sortir encore un truc barbare
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#4 07-02-2007 21:34:46
Re : steve jobs [apple] analyse les drms...et les enterrent.
Faites du ogg et du Flac !
chez nous c pas mal le cas.....et global sur les fichiers hebergés par rsr himself
Si seulement steve jobs et consort avaient lu les débats sur eucd.info lors de DAVDSI , on aurait énormément gagné de temps...et eux de l' argent.
(au passage j' aimerais vraiment savoir combien se chiffre le cout de ce désastre industriel qu' est l' implantation des drm).
mais attention au changement de politique... si on ne peu plus empêcher le produit d' être "voler"...on va à nouveau s' en prendre +++ au voleur...je sors ma boule de cristal et prédits de nouvelle rafle de vilains internautes pirates.
et la pub aussi...tant qu' a se faire voler..que le morceau nous rapporte: donc site de téléchargement gratuit avec pub avant et apres les morceaux,, compte premium pour ceux qui souhaitent ne pas l' avoir...
Tiens aussi soyons fou : la réactivation de la licence globale...mais privée, dont les bénéfs iront directos dans les poches des majors et non redistribués pour soutenir la création artistique...
Il est temps de se retourner vers d' autres systèmes alternatifs et sortir de cet amalgame destructeur: musique = produit industriel de consommation de masse à potentiel et objectif économique...
mmmmh de quoi je parle???:)
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#5 07-02-2007 21:50:39
Re : steve jobs [apple] analyse les drms...et les enterrent.
reponse en provenance de la norvege ( source ratiatum)
Il ne faudrait pas reporter la responsabilité sur les consommateurs pour se dédouaner des siennes, semble vouloir rappeler le Conseil norvégien de la consommation en réponse à Steve Jobs. Le patron d'Apple appelait hier les organisations de consommateurs européennes à faire pression sur les maisons de disques pour qu'elles arrêtent d'imposer des DRM aux plate-forme comme iTunes. "C'est Apple et iTunes qui devraient eux-mêmes parler du problème des maisons de disques et des DRM [...] C'est iTunes qui fournit un service aux consommateurs et qui donc a la responsabilité d'offrir un produit acceptable au consommateur", indique l'organisation qui a eu gain de cause contre Apple fin janvier. "Il est assez clair que les maisons de disques portent leur part de responsabilité de la situation dans laquelle les consommateurs sont enfermés", reconnaît le conseiller Torgeir Waterhouse, mais "iTunes reste encore la société qui vend la musique aux consommateurs".
En clair, si Steve Jobs n'est vraiment pas content, il peut toujours rompre son contrat avec les majors...
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#6 07-02-2007 21:53:28
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Re : steve jobs [apple] analyse les drms...et les enterrent.
moi je dis que les lecteurs de CD classique, ( mini chaine , ect.. ) devrais avoir au minimum les 4 formats , cda, mp3, ogg, flac ... et là plus de blème,
ah oui un autre truc que les lecteur de DVD ( home video ) puisse lire les DVD audio , les dvd mp3, ogg, et flac...
sinon oui la chasse au piratage , p2p et compagnie est pas finis, mais je pense qu'il y a des alternatives 100 fois plus valable libre et puissante dans la connaissance le partage ect.., comme le coup du babel café qui a monté son propre réseau a l'échelle mondiale en assoce et donc libre...
tien ça, comme projet pour le libre monter un réseau a l'échelle mondiale sous assoce fédéré,..
imaginé un réseau de l'Art Libre sur le Net, Libre et sans les majors
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#7 07-02-2007 22:40:53
Re : steve jobs [apple] analyse les drms...et les enterrent.
J'ai lu dans un coin du net (linké sur le standblog) "Steve Jobs joue à "c'est pas moi c'est lui""...
Je suis persouadé que Jobs n'y est mais alors vraiment pas pour rien dans les DRMs. Cette histoire de contrat j'y crois pas vraiment. Ça m'étonnerai pas qu'apple ait débarqué en disant d'entrée qu'ils proposaient un système de verroux numériques qui les a bien arrangés.
et la pub aussi...tant qu' a se faire voler..que le morceau nous rapporte: donc site de téléchargement gratuit avec pub avant et apres les morceaux,, compte premium pour ceux qui souhaitent ne pas l' avoir...
Toi tu connais pas encore mon copaing adblock plus... Avec ça, les pubs ainsi que tous les trucs qui énervent et qui clignottent ne sont plus qu'un mauvais souvenir ! En plus, tu peux choisir si tu veux la télécharger et la cacher pour que ça rapporte quand même au site qui l'affiche (pour le supporter) ou ne pas la télécharger du tout (pour bien rire des types qui mettent de la pub sur leurs sites, des types qui proposent des systèmes de distribution de pub (et autres "pay by click") et surtout des types qui demandent à ces types de mettre leur pub).
Bon bien sûr, pour utiliser adblock, faut utiliser firefox... Si tu utilises un autre vrai navigateur (tel que opera, safari, konqueror, iceweasel et j'en passe) c'est pas trop grave, par contre tous ceux qui utilisent encore internet explorer (même 7) doivent changer d'ici 3 jours sinon c'est le goulag
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#8 08-02-2007 12:18:03
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Re : steve jobs [apple] analyse les drms...et les enterrent.
pour continuer l'info sur le sujet DRM
passer par là
une histoire de fou je vous dis
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#9 21-02-2007 11:49:53
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Re : steve jobs [apple] analyse les drms...et les enterrent.
Aller ils enfoncent la stupidité le monde est fou
les bourrins
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