C'est l'angoisse du temps qui passe qui nous fait parler du temps qu'il fait.

On ne sait pas, on ne sait rien
de ce qui peut nous arriver demain.
Vivre parmi ses rêves, dans l'insouciance,
je ne voulais pas quitter cette enfance.

Pourtant fallait avancer vers cet inconnu,
obliger de s'intégrer dans ce monde perdu;
faire comme tout le monde, passer à côté de ses promesses,
ne plus se souvenir de ces années passées, oublier leurs visages
tout simplement, tout doucement, avec délicatesse,
sans le vouloir, être obligé de tourner la page.

Les meilleurs souvenirs deviennent flous,
les années passent et nos rêves nous paraissent fous.
Certains ne sont plus là, d'autres m'ont tourner le dos.
Mais peut-être qu'il suffirait de trouver les mots?

Ces souvenirs, j'aurais peut-être dû les écrire,
le temps a passé, ma mémoire les a effacés.
Je ne voulais pas me contenter d'exister
mais écrire ma vie dans les plus beaux livres.

Aujourd'hui il est trop tard
il est temps de tourner la dernière page.
J'ai pourtant essayé de redessiner ces chemins, ces paysages
qui marquaient notre territoire.
Mais le sablier de la vie n'épargne rien,
on ne se souvient plus d'avant
et on ne sait rien de demain.

Twodey